La pression sociale qui pousse à dire oui à tout, ça vous parle ?
Mes premiers souvenirs de pression sociale remontent au lycée. C’était le début des activités et soirées après les cours. Je me suis vite rendu compte que mon “non”, sans justification, ne suffisait pas.
J’adorais passer du temps seule, mais socialement, ce n’était pas une excuse "valable".
Il fallait toujours rajouter un “mais” et une justification 👀 :
“J’aimerais bien, mais j’ai aquaponey”
Et à ce moment-là, on rentre souvent dans une négociation :
“T’inquiètes, ça dure pas longtemps, viens”.
→ On ne devrait jamais négocier notre bien-être.
Alors, pour la rentrée, je nous souhaite à tous de dire plus souvent non, pour dire oui à ce(ux) qui nous importe vraiment !
Au menu du jour :
A) Pourquoi dire non est difficile ? 😰
B) Pourquoi apprendre à dire non ? 🤩
C) Apprendre à dire non : questions d’auto-coaching ✏️
Temps de lecture ⏳ : environ 7mn
A) Pourquoi dire non est difficile ?
Avant d’apprendre à dire non, et si on se demandait pourquoi on a du mal à le faire ?
Souvent, quand on se rend compte qu’on aurait dû refuser une invitation, en plus de la charge mentale de devoir y aller, on y ajoute un bon gros sentiment de culpabilité. Une double peine, même si notre incapacité à dire non vient de blocages très ancrés.
3 raisons, parmi tant d’autres, qui nous empêchent de dire non :
1) La peur :
→ Peur du rejet
→ Peur de blesser
→ Peur du conflit
Au final, ces différentes peurs traduisent un besoin commun que nous avons tous : le besoin d'appartenance et d'intégration sociale.
2) Ne pas savoir à quoi on dit oui, quand on dit non :
Un manque de clarté, sur nos besoins du moment, peut nous amener à accepter des activités, sans vraiment en avoir envie.
3) L’éducation : les injonctions à “arrondir les angles”.
“On ne dit pas je veux, mais je voudrais”
On l’a tous entendu celle-là. Vous revoyez la scène ? Vous êtes enfant, et vous avez envie d’une glace au chocolat, alors vous la demandez.
Et votre oncle Michel vous sort la fameuse : “Il faut dire “je voudrais”, sinon c’est mal poli.” Je n’ai jamais compris pourquoi être assertif sur nos envies était malpoli ou capricieux.
Le conditionnel de politesse est employé pour atténuer l’expression de notre désir. Si notre pensée conditionne notre façon de parler, l’inverse est vrai aussi.
En utilisant le conditionnel, nous diminuons notre capacité à nous affirmer.
B) Pourquoi apprendre à dire non ?
Apprendre à dire non est le plus beau cadeau que vous pouvez vous faire pour vous préserver. Fixer des limites nous permet de :
⇒ Nous responsabiliser : à nous de respecter notre temps avant d’attendre que les autres le fassent pour nous.
⇒ Nous engager dans des activités, discussions alignées avec nos objectifs actuels.
⇒ Prendre le temps de nous reposer et nous recentrer.
⇒ Prendre soin de notre santé mentale.
Bref, dire non est un super pouvoir.
C) Comment apprendre à dire non ?
Apprendre à dire non nous aide à construire une vie épanouissante, selon nos propres conditions. Voici quelques étapes à suivre, pour reprendre le contrôle de notre temps :
1/ Identifier les sphères de notre vie où l’on se sent régulièrement dépassé :
Est-ce que c’est au travail ?
Avec mes clients ?
Avec ma famille ?
→ Quel est l’impact sur mon bien être ? Sur mon agenda ?
2/ Clarifier : ne pas hésiter à poser des questions pour ensuite donner une réponse positive ou négative.
Pour quand as-tu besoin de ce service ?
Qu’attends-tu de cette conversation ?
De quoi as-tu besoin exactement ?
3/ Accepter l’inconfort :
Il est normal de parfois se sentir coupable de dire non, ou de douter.
4/ Accepter les limites des autres : Savoir dire non, est tout aussi important que savoir recevoir un non.
5/ agree to disagree : être d’accord de ne pas être d’accord.
Des fois, résoudre un conflit, c’est accepter que les deux parties opposées tolèrent l’avis de l’autre, sans être d’accord avec.
6/ Et quand on hésite ?
Avant de répondre un “oui” précipité quand on ne sait pas vraiment ce que l’on veut, on peut utiliser notre joker : “Je reviens vers toi plus tard pour te répondre” .
Quelques questions à se poser pour clarifier la situation :
⇒ Est-ce que dire oui va me rapprocher de mon objectif ?
⇒ Est-ce que dire oui va m’éloigner de ce qui m’importe vraiment ?
⇒ Est-ce que ce projet est aligné avec ma vision, mes valeurs ?
⇒ Est-ce que dire oui va m’ajouter de la charge mentale ? Si oui, est-ce que j’ai la capacité à la gérer ?
⇒ Est-ce que je dis oui à cette personne, car j’ai peur qu’elle me rejette ?
Exemples de phrases à préparer pour être à l’aise avec le non :
Dire “non” peut se faire de façon non-violente, aussi respectueuse pour nous et notre temps, que pour l’autre ! Et il est plus facile de le faire, quand on identifie nos besoins en amont.
Alors, avec l’euphorie de la rentrée, rappelez-vous que :
→Vous avez le droit de dire non.
→ Respectez votre temps et celui des autres.
→Dire “non” ne fait pas de vous une personne négative. Vous dites simplement “oui” à ce(ux) qui compte pour vous.
→Prenez du recul sur les relations qui vous font sentir mal d’avoir cette capacité à vous respecter. 🚩
J'espère que ce numéro vous a plu ! De mon côté, je suis très contente de vous retrouver et de me remettre à écrire après cette pause du mois d'août.
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C’est tout pour aujourd’hui 😊 Si tu as aimé ce numéro, tu peux me laisser un ❤️ et/ ou un commentaire ! ¡ Nos vemos pronto !
Wow! Merci . Je viens d'apprendre🥰
Très intéressant, merci Manon ;)