Hola ! ☀️
Aujourd’hui je vous parle de la Hustle Culture : la culture de la productivité toxique.
Au menu du jour :
1/ La Hustle Culture : c’est quoi ? 🤒
2/ Les pistes pour s’en détacher 👋
3/ Podcast 🎙
⏳ Temps de lecture : environ 7mn
Me voilà de retour après un mois d’absence. 👀
Je n’ai pas envoyé de numéro le mois dernier car j’ai dû prendre une décision entre :
Garder le rythme de tous mes projets, newsletter + podcast + coachings et mettre de côté mon repos & bien être.
Enlever une tâche pour me soulager, préserver mon équilibre et mieux avancer sur mes autres projets.
Étant donné que ma Newsletter est sur le Slow Living, ça serait dommage de ne pas montrer l’exemple...
Enlever une tâche de façon temporaire et de façon intentionnelle m’a permis de réduire ma charge mentale sans culpabiliser.
Le contexte de mon absence est une transition parfaite pour vous parler de la productivité toxique. 👇
1/ La hustle Culture, c’est quoi ce charabia ?
La Hustle culture est la culture de la productivité toxique. La culture de toujours devoir “faire quelque chose” pour “obtenir un résultat”.
C’est le fait de mettre en avant notre vie professionnelle au détriment de notre vie personnelle, de notre bien-être, ou de nos passions.
Nous sur le chemin de la productivité toxique 👇
Quels impacts dans nos vies ?
1) Banaliser la productivité toxique :
Travailler non-stop, c’est normal.
Les heures supp à rallonges, c’est normal.
Partir à 17h30 et entendre “ah, mais t’as pris ton aprèm??”
→ Travailler trop est la norme, et on culpabilise quand on veut prendre du temps libre.
2) Normaliser la souffrance et la solitude qui découlent de l’obsession de la réussite.
No pain No gain : sans souffrance, pas de réussite.
C’est le nouveau « faut souffrir pour être belle ».Si on se plaint d’être fatigué, c’est parce qu’on est fragile.
→ On nous apprend à gérer le stress, à la place de réduire nos sources de stress.
3) L’épuisement est le symbole de la productivité :
« je n’arrête pas de travailler » , « j’ai taffé tout le weekend », « j’ai pas une minute à moi »
→ Devenir esclave de nos projets est devenu cool.
4) Nos accomplissements professionnels définissent notre valeur personnelle.
Tu n’es pas carriériste ? Tu n’es pas à ton compte ? Tu n’as pas de projet pro ? Bah tu fais quoi alors ???
→ On nous fait croire que ne pas avoir d’ambition professionnelle, c’est ne pas avoir d’ambition tout court.
Les deux grands piliers de la Hustle Culture :
⇒ Tracker, mesurer et évaluer tout ce que l’on fait dans le but d’être + productif :
Si je fais du sport, c’est pour être plus performant.
Si je mange bien, c’est pour avoir de l’énergie pour mon meeting de ce soir.
Si je lis, c’est pour apprendre sur l’investissement.
Si je me développe personnellement, c’est pour être plus efficace sur le pro.
⇒ Devenir une machine de la productivité en enlevant de notre vie tout ce qui n’est pas au service de notre réussite :
Rire avec nos amis
Ne rien faire
Lire un roman
Les moments de contemplations.
Comment savoir si l’on tombe dedans ?
C’est là que c’est subtil. Avoir de l’ambition et mettre de l’énergie au service de nos projets est en soit une “bonne” chose. Mesurer certaines de nos actions peut être bénéfique et nous aider à avancer. À mon sens, le point de bascule arrive quand on culpabilise quand on se repose. Quand le temps qui n’est pas productif ou “rentable” nous angoisse. Un autre indicateur est la pression envers nous même et le manque d’auto-compassion : prendre du recul lors d’un “échec” est compliqué, on se sent nul. Le fait de se sentir vide, en manque de sens, même après avoir réussi nos objectifs est aussi un symptôme de cette approche toxique.
2/ Se détacher de la Hustle Culture.
Avec mon activité à mon compte, mon podcast et tous mes projets, je ne vais pas mentir : je suis confrontée à cette pression au quotidien, et des fois, je tombe dedans.
Dans ces moments-là, je garde une chose en tête : mon travail est un outil au service de mes rêves, pas l’inverse. Ma valeur n’est pas corrélée à la réussite de mes projets.
Quelques pistes pour se préserver :
→ Bien s’entourer : la base de la base.
Entourez-vous de personnes qui vous choisissent pour les efforts que vous mettez à être une personne saine, une source d’énergie positive et à prendre soin des autres.
→ Apprécier les efforts avant de valoriser le résultat.
Valoriser les apprentissages, plus que le résultat en lui-même. Faire des points réguliers sur nos avancées et savourer le chemin, en prenant le temps de célébrer toutes les petites victoires.
→ Être intentionnel : pourquoi je fais ce projet ? Pourquoi je choisis ce chemin ?
→ Définir notre propre notion de “réussite” : faire le tri entre les injonctions et nos propres motivations.
→ Avoir une approche minimaliste dans ses objectifs. (J’en parle plus en détail dans mon numéro sur le minimalisme.)
→ Faire régulièrement des points pour ne pas culpabiliser : Prendre du recul et décider de mettre de côté des projets dans le but de réduire notre charge mentale.
Accepter de mettre de côté une tâche de façon intentionnelle est une démarche saine. Pourtant, peu de personnes en sont capables !
Je vous partage quelques réflexions de Brené Brown, qui s’appliquent parfaitement au contexte : (livre Rising Strong)
Cultiver notre authenticité : se détacher du regard des autres.
Cultiver notre auto-compassion : se détacher du perfectionnisme.
Cultiver notre créativité : arrêter de se comparer.
Cultiver l’amusement et le repos : se détacher de l’épuisement comme signe de réussite et de la productivité comme signe de valeur propre.
Cultiver des moments calmes : se détacher de l’anxiété comme style de vie
Cultiver les moments de joie : rire, chanter, danser. Se détacher d’être cool » et dans le « contrôle »
Et pour conclure, “cultiver notre âme d’enfant” : entretenir notre curiosité.
Avoir une vie équilibrée, s’écouter, déconnecter, c’est déjà une belle ambition, qui peut cohabiter avec nos projets. ❤️
Toutes nos actions n’ont pas besoin d’avoir un retour sur investissement futur. 🥊
❤️🩹 Pour aller plus loin dans cette réflexion, je vous recommande l’épisode de mon podcast avec Thibault Louis.
Il parle avec justesse des conséquences de cette banalisation de la souffrance au travail. Pour le découvrir ça se passe ici.
3/ Podcast 🎙
J’ai beaucoup avancé de ce côté et j’ai hâte d’avoir vos retours 😍
Manque de reconnaissance, colère et blessures ouvertes, relations amoureuses, joie de vivre de ce qui nous fait vibrer : chaque nouvel épisode nous plonge dans des émotions différentes, qui, j’en suis sûre, résonneront en vous !
Tous les derniers épisodes de L’ascenseur émotionnel sont disponibles ici .
M’écouter en tant qu’invitée :
Dans le Business du Colibri sur le thème des émotions & de slow living.
Et dans le podcast d’Isaure, le sujet : comment gérer ses émotions négatives ?
C’est tout pour aujourd’hui 😊 Si tu as aimé ce numéro, tu peux me laisser un ❤️ et/ ou un commentaire !
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¡ Nos vemos pronto !
Puissant comme réflexion. D'où l'importance de savoir aussi déléguer. Dans le vrai une fois de plus Manon. Cédric